Courier de l'Égypte - L'armée israélienne dit qu'elle va frapper durement la ville de Gaza

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L'armée israélienne dit qu'elle va frapper durement la ville de Gaza
L'armée israélienne dit qu'elle va frapper durement la ville de Gaza / Photo: Eyad BABA - AFP

L'armée israélienne dit qu'elle va frapper durement la ville de Gaza

L'armée israélienne a affirmé mardi qu'elle allait frapper durement le mouvement palestinien Hamas dans la ville de Gaza, d'où fuient en nombre des habitants à pied, en vélo ou à bord de véhicules surchargés.

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Près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses bombardements et opérations terrestres dans la ville, la plus grande de la bande de Gaza, qu'elle présente comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste.

"A tous les habitants (...) l'armée de défense est déterminée à vaincre le Hamas et agira dans la zone de la ville de Gaza avec une grande puissance", a écrit sur les réseaux sociaux le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l'armée.

"Evacuez immédiatement par l'axe al-Rachid", la grande route côtière allant du nord au sud de la bande de Gaza, a-t-il ajouté.

Des avions ont largué sur la ville des centaines de tracts portant le même message, a constaté un photographe de l'AFP.

- "Où aller?" -

Mais "où sommes-nous supposés aller", interpelle Khaled Khuwaiter, 36 ans. "Les gens qui ont fui vers Al-Mawasi", désignée par l'armée comme la zone "humanitaire" que doivent rejoindre les habitants dans le sud du territoire, "n'ont pas trouvé où s'installer, pas de tentes, d'eau ou de nourriture", dit-il.

Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, affirme aussi à l'AFP que dans les zones centrales et méridionales du territoire "il n'y a pas de produits de première nécessité pour vivre".

Lundi, des images de l'AFP près de Nousseirat (centre) ont montré de nombreux Gazaouis fuyant vers le sud, à bord de véhicules ou charrettes surchargées, à vélo ou même à pied.

"Qu'ils ouvrent les postes-frontières, qu'ils mettent fin à la guerre et qu'ils permettent à la vie de revenir à la normale, comme avant. Ça suffit", exhorte parmi ces déplacés Ahmed Shamlakh.

Selon la Défense civile, au moins 15 personnes ont été tuées par des frappes israéliennes depuis le lever du jour dans le territoire palestinien.

"Ce n'est que le début de l'intensification des opérations terrestres dans la ville de Gaza. Je dis aux habitants: vous avez été prévenus, partez maintenant!", a lui-même averti lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Tout cela n'est qu'un prélude, juste l'ouverture à l'opération principale qui s'intensifie - la manoeuvre terrestre de nos forces, qui s'organisent et se rassemblent actuellement pour entrer dans la ville de Gaza", a-t-il ajouté.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations des diverses parties.

- "Déplacement forcé" -

Le Hamas a dénoncé "un acte explicite de déplacement forcé" des habitants de la ville de Gaza, qui constitue une violation "flagrante et sans précédent" du droit et des conventions internationales.

La quasi-totalité de la population gazaouie a déjà été déplacée au moins une fois depuis le début de la guerre par les bombardements et combats, selon l'ONU.

Le Hamas a par ailleurs salué, sans la revendiquer, une attaque armée perpétrée à Jérusalem-Est lundi par deux assaillants palestiniens, qui ont tué six Israéliens à une station de bus avant d'être abattus.

L'armée a annoncé le même jour la mort de quatre soldats dans l'explosion d'un engin lancé sur leur char dans le nord du territoire. Selon un bilan de l'AFP basé sur les données de l'armée, 468 soldats ont été tués depuis le début de l'offensive terrestre dans la bande de Gaza le 27 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

D'après l'armée, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 25 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées ce jour là.

L'offensive de représailles israéliennes a fait au moins 64.605 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas à Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU. Elle a dévasté le territoire, dont les quelque deux millions d'habitants assiégés font face à une catastrophe humanitaire.

I.Amin--CdE