

Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit "consterné" par les dernières vidéos diffusées par le Hamas des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles, indique un communiqué officiel.
"Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivent et se poursuivront continuellement et sans relâche", selon ce communiqué de ses services, diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.
La publication depuis jeudi par le Hamas et le Jihad islamique, son allié, de trois vidéos montrant deux otages israéliens, décharnés, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblés samedi soir à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération.
Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux captifs sont apparus très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène visant à faire le parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza, menacée de "famine généralisée" selon l'ONU.
D'après le communiqué, M. Netanyahu "a eu une longue conversation ce soir avec les familles des otages, Rom Breslevski et Avyatar David", tous deux exhibés dans ces dernières vidéos.
"La cruauté du Hamas n'a pas de limite", a-t-il commenté, toujours selon le bureau du Premier ministre.
"Alors que l'Etat d'Israël permet l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza, les militants du Hamas affament délibérément nos otages et les filment de manière cynique et odieuse. Les militants du Hamas affament également délibérément les habitants de la bande de Gaza, les empêchant de recevoir l'aide, et font écho à une campagne de propagande mensongère contre Israël", a-t-il affirmé, appelant les "pays du monde à se mobiliser pour condamner clairement les abus criminels nazis de l'organisation terroriste Hamas".
Dimanche matin, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet: "Affamés, décharnés et désespérés" (Yedioth Ahronoth), "L'enfer à Gaza" (Ma'ariv), "Cruauté sans limite" (Israel Hayom), "Netanyahu n'est pas pressé" (Haaretz).
Sur les 251 personnes enlevées le 7 octobre 2023 lors de l'attaque sanglante du Hamas sur la bande de Gaza, 49 restent retenues dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
L'attaque a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 60.430 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km2, déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.
Il a levé fin mai le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.
Dans la nuit, les sirènes d'alarme ont résonné dans les localités voisines de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.
"Un missile, lancé depuis le sud de la bande de Gaza a très probablement été intercepté", a ensuite indiqué l'armée, sans autre précision.
E.Ibrahim--CdE